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Août 2025

Août 2025

BULLETIN INFO PÊCHE 48 : Le rapport sur les conditions du moment et les petits conseils du mois …

Rivières à l’étiage, pêche difficile, les lacs comme alternative estivale

Après un début d’été marqué par un épisode caniculaire fin juin-début juillet, la situation s’est globalement stabilisée sur les rivières de Lozère. Le reste du mois de juillet a été beaucoup plus frais et souvent maussade. Les pluies récentes ont apporté un peu de fraîcheur bienvenue, mais les débits restent modestes et l’évolution pour la suite de l’été dépendra largement des conditions météo à venir …

Haute vallée du Lot : un équilibre fragile

Sur les secteurs amont, les niveaux sont faibles mais conformes aux moyennes saisonnières. La température de l’eau, qui avait atteint les 20–21 °C au plus fort de la chaleur, est redescendue autour de 15 °C après les pluies de fin juillet. Cette baisse a permis de relancer un peu l’activité, même si la pêche reste délicate. Les éclosions sont rares, hormis quelques belles surprises au coup du soir. Les captures se comptent sur les doigts d’une main, mais les poissons observés affichent une belle santé et une taille moyenne intéressante pour la zone.

Haut-Tarn et Tarn : fraîcheur et diversité

Les orages estivaux ont permis de maintenir des débits corrects et une eau autour de 15 °C, idéale pour la saison. Les matinées restent calmes jusqu’à la montée progressive des températures, avec une activité plus marquée à partir de la fin de matinée (attention à adapter votre présence au bord de l’eau suivant la météo future). La pêche à la sauterelle et à la mouche sèche donne de bons résultats, tout comme la recherche des poissons blancs (chevesnes, vandoises) sur les zones plus calmes. Les animations de pêche au coup montrent également une forte présence de vairons cette année, probablement favorisée par la fraîcheur persistante des eaux.

Bassin de la Truyère : entre veines d’eau et pêche fine

Sur la Basse Truyère, les débits encore corrects permettent de pratiquer la nymphe avec succès, à condition de présenter sa mouche dans les veines d’eau actives et de passer entre les poissons blancs bien présents. Une fois ces derniers évités, les truites répondent. Les éclosions de mouches, parfois spectaculaires à la tombée de la nuit, offrent de belles opportunités.

La Rimeize montre encore quelques truites en activité le matin, même si le faible débit rend la prospection plus technique. Les petits ruisseaux du bassin disposent d’assez d’eau pour tenter des pêches d’été avec des imitations de terrestres.

Lacs de Lozère : des carnassiers encore bien actifs

Les plans d’eau du secteur offrent en ce moment des conditions variées, mais globalement intéressantes pour les amateurs de carnassiers. Sur Charpal, les brochets et les perches montrent de jolis pics d’activité en fin de journée. Les touches surviennent surtout sur des animations lentes, avec des leurres durs de taille intermédiaire (8–12 cm). Les zones peu profondes en bordure sont à privilégier, notamment au moment où la lumière décline. Peu d’activité en pleine eau : il faut insister sur les cassures et les obstacles immergés.

Sur le lac du Moulinet, quelques brochets répondent bien au leurre, mais les résultats sont plus aléatoires. La régularité n’est pas au rendez-vous et les conditions changent vite selon le vent et la luminosité.

Du côté de Ganivet, la pêche est plus difficile : l’activité y est nettement plus discrète. Seules quelques touches isolées sont signalées, malgré des prospections approfondies.

À Garabit, les perches restent les plus réactives. On les trouve encore actives dans les profondeurs (autour de 10 m). Les leurres souples de 3” montés en linéaire ou en verticale donnent de bons résultats, surtout en insistant longuement sur les zones stratégiques comme les pointes, les cassures ou les têtes de plage. La palette métallique peut aussi déclencher des attaques, notamment en plein milieu de journée. Il est même possible de toucher un sandre de passage, sur un coup de chance, si l’on pêche lentement et au contact du fond. L’eau y est encore à 20 °C, ce qui reste favorable à l’activité… mais le niveau du lac baisse rapidement.

En résumé

Août offre encore quelques belles opportunités pour le pêcheur motivé, à condition de s’adapter aux conditions changeantes. Choisir ses horaires, varier les techniques et privilégier les parcours encore bien alimentés en eau seront les clés de la réussite. Nous pouvons remercier les pluies et les chutes de température de fin juillet. Si la météo reste clémente, la saison estivale pourra se prolonger encore quelques semaines, mais la période chaude et sèche annoncée par les services météorologiques pourrait rapidement inverser la tendance et nous entrainer vers une situation d’alerte sècheresse renforcée sur l’ensemble des rivières lozériennes.

Dans des conditions estivales de plus en plus marquées par le manque d’eau, la pêche en lacs des poissons carnassiers ou des cyprinidés est certainement la meilleure option pour les passionnés qui souhaitent poursuivre la pratique durant les vacances d’été. A moins, si vous souhaitez rester en rivière, de vous tourner vers d’autres alternatives comme la pêche du chevesne (par exemple, à la mure, c’est la saison), celle des écrevisses signal ou des petits poissons (vairons, goujons, spirlins, …).

Tout au long de l’été, la Filière Pêche Lozère propose un programme d’animations découverte pour petits et grands, à partager seul, en famille ou entre amis. Renseignez-vous dans les offices du tourisme du département.

Pour la Compagnie des Guides de Pêche de Lozère,

Damien ROCHEFORT – www.aubrac-randonnee.com

Bulletin édité dans le cadre de la Filière Pêche Lozère