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La CGP48 répond aux critiques …

La CGP48 répond aux critiques …

Messieurs les pêcheurs,

Depuis quelques jours, certains d’entre vous nous contactent pour nous réprimander concernant le rôle des guides dans la nouvelle règlementation pêche en Lozère.

Nous prenons note de vos remarques mais il nous semble que vous faites erreur en pensant que la Compagnie des Guides de Pêche serait la responsable des évolutions de la règlementation pêche dans notre département. C’est nous prêter une importance et un pouvoir que nous n’avons pas.

La Compagnie des guides est actuellement présentée comme le « bouc-émissaire », ce qui semble fortement arranger les autres acteurs de cette affaire en leur permettant de se dédouaner de leurs propres responsabilités.

Au départ de tout cela, il y a des études scientifiques de la Fédération de Pêche. Donc, si les pêcheurs ne veulent pas entendre parler des résultats des études, il ne faut pas en faire ! Hors, il nous semble que ce travail est capital.

Ensuite, il faut savoir qu’en 2016 une nouvelle loi sur la biodiversité a consacré le principe des plans de gestion piscicole, leur valeur juridique et l’obligation pour les gestionnaires de la pêche de les mettre en place (si non c’est l’administration qui s’en chargera). Toujours en 2016, un décret à modifié l’article du code de l’environnement fixant les tailles légales de captures de la truite fario, avec introduction d’une nouvelle maille de 30 cm.

Les services de l’Etat, DDT-BIEF, avaient la ferme intention de faire appliquer ces nouvelles dispositions légales sur les territoires selon leurs prérogatives.

De son côté, la Fédération de pêche s’est engagée dans cette démarche. Mais au moment ultime, voyant les résultats des études et craignant des réactions tel que les vôtres, elle a tentée un rétropédalage, en émettant le souhait de faire évoluer les choses plus doucement, par étapes, et en proposant des mesures à minima pour 2018 … malheureusement non conforme au code de l’environnement.

Des aappma(s) se sont donc désolidarisées, pensant qu’il était nécessaire de se mettre rapidement en conformité avec la loi et les préconisations des études.

Le rôle de la Compagnie des guides de pêche est intervenu à ce moment là. Il s’est résumé en un simple communiqué de soutient public à ces aappma(s) qui, tenue par leur droit de réserve, ne pouvaient que difficilement s’exprimer.

Ensuite, sachez qu’une très forte mobilisation des pêcheurs est venue soutenir ces demandes d’évolutions réglementaires et que c’est uniquement sur décision de Mme la Préfète que les services de la DDT ont repris l’étude scalimétrique pour déterminer eux même de nouvelles tailles légales de capture de la truite conformes à la législation en vigueur.

Donc, même si nous nous félicitons des décisions courageuses qui ont été prises par Mme le Préfète de Lozère, nous vous prions de croire que nous n’en sommes absolument pas les décideurs et vous invitons à vous tourner vers la Fédération de Pêche, les aappma(s) et  surtout les services de la DDT48.

Pour conclure, même si nous comprenons vos inquiétudes, nous pouvons espérer qu’au bout de 2-3 ans les mesures de protections des géniteurs puissent avoir un effet bénéfique assurant une certaine qualité de pêche retrouvée pour le plaisir de tous. Nous vous souhaitons de pouvoir capturer encore et longtemps de belles truites sauvages en Lozère et ailleurs. Nous ne souhaitons en aucune manière diviser et opposer les pêcheurs ; ni laissez penser que nous serions les responsables de la baisse des populations piscicoles. Bien au contraire, nous appelons tous les pêcheurs à des pratiques respectueuses et raisonnables pour préserver ce qui peut encore l’être, et à se mobiliser ensemble contre le véritable mal de nos rivières qu’est la dégradation constante et inexorable de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.

La Compagnie des Guides de Pêche de Lozère